mélancoliser \me.lɑ̃.kɔ.li.ze\ intransitif, transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se mélancoliser)
— Oh ! ne dites pas de pareilles choses ! s’écria la procureuse en éclatant en sanglots.— (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 467)
— Quelque chose me le dit, continua Porthos en mélancolisant de plus en plus.
Mais aujourd’hui nous n’avons pas le temps de mélancoliser ni de jaser.— (Jules Barbey d’Aurevilly, Correspondance générale, 1985)
Mme Le Normand a bien le droit de mélancoliser sur la décadence des salons et de la causerie.— (Jules Barbey d’Aurevilly, Les Bas-bleus, 1878)
Pour que l’amour puisse se mélancoliser, il faut bien sûr une déception amoureuse, mais il faut également une prédisposition.— (Jean-Pierre LeMay, Se tenir debout : le courage d’être dans l’œuvre de Paul Tillich, 2003)
On ne saurait aller plus loin dans cette voie d’attrister et de mélancoliser Don Quichotte.— (Charles-Augustin Sainte-Beuve, « Don Quichotte », Nouveaux Lundis, tome VIII, 1861–1870)
Le murmure du vent et même la musique indécise des soldats dont le son arrivait jusqu’à moi mélancolisaient doucement mon cœur.— (Sainte Thérèse de Lisieux, manuscrit dédié à la Révérende Mère Agnès de Jésus, Aux Buissonnets ; reproduit dans : Manuscrits autobiographiques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Éditions de l’Office central de Lisieux, collection Le Livre de Vie, Lisieux-Paris, 1962, page 49)
J’aime beaucoup les cimetières, moi, ça me repose et me mélancolise : j’en ai besoin.— (Guy de Maupassant, Les Tombales, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 61)