Singulier | Pluriel |
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mémoire autobiographique | mémoires autobiographiques |
\me.mwaʁ‿o.to.bjɔ.ɡʁa.fik\ |
mémoire autobiographique \me.mwaʁ‿o.to.bjɔ.ɡʁa.fik\ féminin
Si une séparation ou la perte d’un être cher laisse un souvenir douloureux, ce souvenir est destiné à évoluer, à perdre de sa charge anxieuse, voire à subir un refoulement. Il va être retravaillé en permanence et s’intégrer dans la mémoire autobiographique.— (Muriel Salmona, « Rencontre avec Muriel Salmona. Dissociation, amnésie : Quand la victime interroge la mémoire » , propos recueillis par Valérie Pharès, Dossier Mémoire traumatique, Fonds de dotation DAPAT, www.dapat.fr, 2023, page 13)
La mémoire autobiographique est construite dans un équilibre entre le principe de cohérence avec le self et le principe de correspondance avec la réalité.— (Rachid Oulahal, « Mémoire autobiographique et appartenance culturelle », partie « Le self exécutif » , publié dans Intellectica, no 73 « Émergence et évolution de la cognition. Apports et limites des approches actuelles », sous la direction de Sophie Archambault de Beaune, 2020, page 197)
La mémoire autobiographique, c’est l’ensemble des souvenirs des événements personnels de notre vie. La caractéristique essentielle de la mémoire autobiographique est donc bien cette référence à soi : il s’agit de souvenirs personnels, ce qui les distingue de souvenirs de faits sur le monde en général (que les spécialistes dénomment la mémoire sémantique).— (Philippe Cappeliez, À la lumière de mon passé : Mes souvenirs autobiographiques pour me connaître et me comprendre, « Qu’est-ce que la mémoire autobiographique ? » , Mardaga, Bruxelles, 2018, page 23)
En dépit de la continuité qui semble caractériser la mémoire épisodique et la mémoire autobiographique, ces deux formes de mémoire donnent actuellement lieu à deux champs de recherches distincts aux méthodologies variées. Le développement de la mémoire épisodique est étudié le plus souvent en référence au concept de Tulving à partir de tâches de laboratoire, tandis que des recherches plus écologiques, liées à la mémoire autobiographique cherchent justement à préciser comment les effets de l’âge sont modulés par l’intervalle de rétention et le rôle du self.— (Laurence Picard, Francis Eustache et Pascale Piolino, « De la mémoire épisodique à la mémoire autobiographique : approche développementale », I. « Mémoire épisodique et mémoire autobiographique : conceptions théoriques et modèles de référence », I.4. « Un développement successif ? Conception de Nelson et Fivush (2004) » , L’Année psychologique, volume 109, NecPlus, 2009/2, pages 197 à 236)
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