Singulier | Pluriel |
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mémoire traumatique | mémoires traumatiques |
\me.mwaʁ tʁo.ma.tik\ |
mémoire traumatique \me.mwaʁ tʁo.ma.tik\ féminin
Les mécanismes à l’origine de cette mémoire traumatique sont assimilables à des mécanismes exceptionnels de sauvegarde, qui sont déclenchés par le cerveau pour échapper au risque vital que fait courir une réponse émotionnelle extrême face à un trauma.— (Muriel Salmona, « La mémoire traumatique : violences sexuelles et psycho-trauma », dans Les Cahiers de la Justice, Dossier « Maltraitances infantiles », partie II « La mutation des savoirs, Dalloz, Courbevoie, 2018/1 (n° 1), page 69)
La prise en charge des troubles post-traumatiques est efficace et doit être la plus précoce possible. En traitant la mémoire traumatique, c’est-à-dire en l’intégrant en mémoire autobiographique, elle permet de réparer les atteintes neurologiques et de rendre inutiles les stratégies de survie.— (Hélène Romano, « Blessures d’enfance et mémoire traumatique », dans Les Cahiers Dynamiques, partie « Une prise en charge qui doit être efficace et précoce », Érès, Toulouse, 2015/4 (n° 66), pages 28-34)
La mémoire traumatique est une blessure qui altère tout. Le cerveau, également victime de ces souvenirs orchestrés par la souffrance, influe à son tour sur notre façon de penser, de ressentir, de nous lier aux autres. Ces prisons du passé ôtent de la qualité de vie à notre présent, jusqu’à donner forme à des états handicapants comme, par exemple, le trouble de stress post-traumatique.— (Valeria Sabater, « La mémoire traumatique : le cerveau captif de la souffrance », dans Nos Pensées, 15 novembre 2021 (màj) . Consulté le 13 novembre 2023)
« Si la mémoire est saine, elle est évolutive. » C’est par cette affirmation que Boris Cyrulnik débute sa conférence sur la mémoire traumatique. La mémoire d’un souvenir est évolutive, c’est-à-dire qu’elle change selon les âges et les contextes ; le trauma, lui, fige la personne dans le passé, le souvenir ne s’efface pas et se répète sans cesse. « La mémoire n’est plus saine. » Elle est figée dans le passé. Traumatisée, il n’y a donc plus de présent possible pour la personne.— (Nantes Université, « Comprendre la mémoire traumatique », dans France Culture, 19 septembre 2016 (màj : jeudi 14 mai 2020) . Consulté le 13 novembre 2023)