mésestimable

Français

(XVIII^e siècle) Mot dérivé de mésestimer, avec le suffixe -able.

mésestimable \me.zɛ.sti.mabl\ masculin et féminin identiques

Qui n'est pas digne d’estime.
- Ce n’est pas la faute de la Medecine, si elle est meprisée, mais celle de tous ces personnages ignorans, grotesques, ou Charlatans qui l’exercent : car par elle-même cette profession, loin d’avoir rien de mésestimable, est des plus belles & des plus nobles, si la Noblesse se mesure par l’utilité. — (Julien Offray de La Mettrie, Ouvrage de Pénélope ou Machiavel en Médecine, tome second, Berlin, 1748, page 185)
- Lorsqu’on élève des statues à un roi mésestimable ou méchant, on insulte au bon sens d’une nation. — (Jean-Baptiste Say, Cours complet d'économie politique pratique, tome II, 3^e édition, Guillaumin et C^ie, Paris, 1852, page 300)
- Allons, vais-je me plaindre des maux dont ont souffert, et bien plus que moi, Baudelaire, Wagner, Balzac, tant d’autres ! Ce n’est pas mésestimable d’avoir les mêmes ennemis qu’eux. — (Jane Catulle Mendès, Chez Soi, E. Sansot & C^ie, Paris, 1911, page 128)

Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (mésestimable)