Singulier | Pluriel |
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marâtre | marâtres |
\ma.ʁɑtʁ\ |
marâtre \ma.ʁɑtʁ\ féminin (pour un homme, on dit : parâtre)
J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre.— (Jean Racine, Phèdre, 1677)
Françoise de Plaix, la femme qu'il épousa, lui donna trois autres enfants : deux filles, Madeleine et Claude ; un fils , Nicolas. — Vous savez que , si rien au monde ne vaut une mère, rien n'est pire qu'une marâtre, — si ce n'est une belle-mère. — Donc Françoise de Plaix, comme une vraie marâtre qu'elle était, aimait peu les enfants de l'autre lit, et tâchait de favoriser les siens de tout ce qu'elle pouvait tirer de son côté et du leur.— (Théophile Gautier, « Paul Scarron », (1844, dans La Revue des deux Mondes), chap. 10 de Les grotesques part. 2 , Paris : chez Michel Lévy frères, 1856, page 342)
En devenant sa belle-mère, j’avais espoir de gagner son cœur ; malgré mes avances, je n’ai point réussi. C’est ma faute, sans doute, ou plutôt c’est la faute de notre situation respective. Si je n’ai pas pu être une mère pour elle, comme je le désirais, je ne serai jamais une marâtre.— (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
Marâtre et sorâtre furent bien désagréablement surprises de voir Sylvine revenir, le panier débordant de fraises bien mûres.— (Léa Chaillou, Contes Merveilleux de Bourgogne, Les Éditions Itka, 2022, page 47)
Maintenant, Julie voulait vivre pour préserver son enfant du joug effroyable sous lequel une marâtre pouvait étouffer la vie de cette chère créature.— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
S’il arrive de temps à autre que des enfants aient à se plaindre des traitements d’un parâtre ou d’une marâtre, ou seulement de certaines préférences, il n’en est pas moins vrai, , les secondes noces, au lieu d’être un mal pour eux, leurs sont incontestablement avantageuses.— (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
En terme de parenté, il est dit qu’un homme ne peut pas épouser la fille de sa sœur, ni la sœur d’une marâtre (coépouse de sa mère).— (Marc Pilon, Ménages et familles en Afrique sub-saharienne: du village à la capitale, entre permanence et changement : L'exemple de la société Moba-Gurma du Togo, Presses universitaires du septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2002, page 159)
« Quand j'avais douze ans, un jeune est venu voir mes parents et a dit qu'il voulait m’épouser. J’étais d’accord et ma mère aussi, mais ma marâtre , qui avait une fille aussi, a convaincu mon père qu’il fallait marier ce jeune à sa fille, et me donner un autre mari. »— (Joëlle Kerl-Kochanski, Violences faites aux femmes : une anthropologue au Tchad, Évidence éditions, La Rochelle, 2018)
Un destin à faire pâlir de jalousie toutes les coépouses de ma mère ! Il suffisait de se rappeler les lueurs de convoitise de mes marâtres et de mes demi-sœurs à la vue de la voiture flambant neuve que mon fiancé m’avait offerte un soir comme premier cadeau de mariage.— (Djaïli Amadou Amal, Les impatientes, éditions Emmanuelle Collas, Paris, 2020, pages 63-64)
Ce n’est pas une mère, c’est une marâtre.
La nature a été une véritable marâtre envers cet homme.
Et moi, jeté au dernier rang par une providence marâtre, moi à qui elle a donné un cœur noble et pas mille francs de rente, moi, refuser un plaisir qui s’offre !— (Stendhal, Le Rouge et le noir, 1830)
Singulier | Pluriel |
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marâtre | marâtres |
\ma.ʁɑtʁ\ |
marâtre \ma.ʁɑtʁ\ féminin
Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
marâtre | marâtres |
\ma.ʁɑtʁ\ |
marâtre \ma.ʁɑtʁ\ masculin et féminin identiques
Il est actif et industrieux comme tous ceux qu’une nature marâtre dresse au joug de la nécessité.— (George Sand, Jeanne, 1844)
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