mener grand train \mə.ne ɡʁɑ̃ tʁɛ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de mener)
— C’est de la noblesse très riche et très fière. Madame d’Hocquincourt est la plus jolie femme de la ville et mène grand train.— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
J’avais été invité à dîner chez une cousine de ma mère, riche, qui menait grand train.— (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)
Cependant elle menait grand train et invitait à la Motte-Giron toute la noblesse de la contrée.— (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
« Ils gagnent un argent fou, mais ils mènent trop grand train, disait maman. Tout passe dans les écuries, dans la livrée. Ils préfèrent jeter de la poudre aux yeux, plutôt que de mettre de côté…»— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 36)
Ils avaient mené grand train entre le monde, le demi-monde, les gens des arts et du théâtre.— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 93)