mener une vie de bâton de chaise \mə.ne yn vi də bɑ.tɔ̃ də ʃɛz\ (se conjugue → voir la conjugaison de mener)
Il mène une vie de bâton de chaise, jouant, entretenant des danseuses, subornant des ingénues, choisissant ses victimes parmi les ouvrières de la maison.— (Adolphe Brisson, La Comédie littéraire : notes et impressions de littérature, A. Colin, 1895, page 199)
Oh, je sais bien que vous avez mené une vie de bâton de chaise, mais je voulais un gendre qui eût vécu et je puis dire, non sans fierté, que vous dépassez mes espérances.— (Richard O’Monroy, Aux bords du Tendre, C. Lévy, 1905, page 239)
On est heureux, hein ! de vivre sans souci comme les gorets, et, après avoir mené une vie de bâton de chaise, de retrouver sa douce moitié que l’on délaissait tant jadis, pour les poules à cent louis !— (Camille Audigier, La Terre qui renaît, E. Fasquelle, 1917, page 353)
Pour la première fois de ma vie j’ai fait prendre des renseignements. (...) Voilà plus d’un mois que vous menez une vie de bâton de chaise.— (Extrait des dialogues du film Le Tatoué (1969), réalisé par Denys de La Patellière, sur des dialogues de Pascal Jardin, dans une séquence où le personnage de Suzanne Mézeray (interprété par Dominique Davray) reproche à son mari Félicien Mézeray (joué par Louis de Funès) sa négligence envers ses affaires et sa famille.)
Elle vint chercher l’oubli— (Thomas Fersen, La Chauve-Souris, Album "Qu4tre", 1999)
Au fond d’un vieux manoir
Où elle mourrait d’ennui
Pendant que le parapluie
Menait au Père-Lachaise
Une vie de bâton de chaise