miséreux

(Date à préciser) Dérivé de misère, avec le suffixe -eux.

miséreux

1. (Vieilli) Qui donne l’impression d’une extrême pauvreté.
   • Elle se vit plus tard, miséreuse sans doute, vendant des oranges rue Saint-Denis, ou des crayons sur la Canebière, à l'âge où l'un et l'autre sexe, après s'être entendu longtemps pour la trouver digne de désir, continuerait à s'accorder pour la laisser mourir de faim. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)

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miséreux \mi.ze.ʁø\ masculin (pour une femme, on dit : miséreuse) singulier et pluriel identiques

1. Personne d’une extrême pauvreté.
   • Les chaumes grisâtres, lavés par l’automne, revêtaient la terre d’une toison hérissée, pareille à un vêtement de miséreux. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
   • Les bancs, malgré le froid, avaient leurs dormeurs recroquevillés, leurs miséreux, leurs ivrognes de chaque nuit. Cette déchéance m’emplit de pitié, de tristesse, . — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
   •  : cette nouvelle bourgeoisie qui se forme a tous les défauts de la nôtre. Elle n’est pas plus tôt sortie de la misère qu’elle méprise les miséreux. — (André Gide, Retouches à mon "Retour de l’U.R.S.S.", 1937)
   • Autant le don solidaire, bénévole et gratuit est acceptable, en particulier le don post mortem, autant le marché du sang ou des organes, qui frappe nécessairement les miséreux, est intolérable pour toute société civilisée. — (Sylviane Agacinski, Le progressisme ne peut pas tout justifier, entretien dans Le Point n^o 2380, 12 avril 2018, page 127)

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• La prononciation \mi.ze.ʁø\ rime avec les mots qui finissent en \ʁø\.
• France (Saint-Maurice-de-Beynost) : écouter « miséreux  »
• Somain (France) : écouter « miséreux  »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (miséreux), mais l’article a pu être modifié depuis.