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Au Québec, le suffixe -eux demeure très vivant, entre autres comme concurrent au suffixe -eur (c'est-à-dire pour qualifier une personne) mais dans la langue populaire. À titre d'exemple, un violoneux est un joueur de violon dans un contexte populaire (cf. l'anglais fiddler), par opposition à un musicien d'orchestre qui est un violoniste.
L’usage fréquent du suffixe « -eux » (au féminin « -euse ») est une particularité de la langue québécoise qu’il serait grand temps d’accepter pleinement. Déjà, les téteux, les ostineux et les pouceux sont des espèces locales connues. Mais le « -eux » peut être beaucoup plus prolifique. C’est parfois une preuve d’humilité. Le patenteux est un inventeur qui ne se prend pas au sérieux. J’ai déjà entendu un auteur-compositeur-interprète dire qu’il était un « gosseux de chansons ». Mais ce suffixe a, la plupart du temps, un sens péjoratif. Le nationaleux est un nationaliste borné, obsédé par la question nationale. Bizarrement, on n’entend pas parler de « fédéraleux », peut-être parce qu’un ajout péjoratif serait ici une redondance…Le fait que ce soient précisément les lettres du pronom « eux » qui constituent ce caboose honteux ne doit pas être anodin : le « eux » marque le fait qu’on parle d’une autre gang que la sienne. Là où le « -eux » est le plus efficace, c’est quand on l’ajoute à un mot qui est déjà négatif. Si le magouilleur est condamnable, le magouilleux est, de plus, méprisable. Ce suffixe est sans doute ce qui représente le mieux le plus grand talent de la langue québécoise : celui de déprécier. Il faut dire qu’une histoire marquée de pisseux, de lâcheux et de téteux, et une actualité remplie de politicailleux, de faiseux de vedettes, de pelleteux de nuages, de bosseux, de mangeux et de magouilleux, ça laisse des traces… — (François Parenteau, L’Actualité, 15 décembre 2005)