Singulier | Pluriel |
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moûna | moûnas |
\mu.nɑ\ |
moûna \mu.nɑ\ féminin
Tout voyageur au Maroc, qui est muni d’une lettre de recommandation du sultan, reçoit la moûna, c’est-à-dire que les autorités des villes et villages où il s’arrête sont tenues de lui fournir la nourriture pour lui, pour ses serviteurs et ses bêtes.— (Bulletin de la Société de Géographie, 1881, page 203)
Nous venons d’achever notre installation, quand le caïd nous envoie la moûna : un mouton, deux poules, des pains, des œufs, un pot de beurre, un pain de sucre, du thé, des bougies, du charbon, de l’orge et de la paille pour nos bêtes. Les figures de mes gens rayonnent à la vue de toutes ces victuailles et à la bombance en perspective.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 49)
Le 27 mai, les soldats de la ville se révoltent, parce qu'ils ne touchent ni solde ni moûna ; ils envahissent les locaux de la douane et se mettent à les saccager, .— (André Adam, Histoire de Casablanca, des origines à 1914, dans Publications des annales de la Faculté des lettres et sciences humaines, Université d’Aix-Marseille, Éditions Ophrys, 1968, no 66, page 108)