moirer \mwa.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
La suivante rangea sur la table un vase de fleurs et les flambeaux de cire, dont les reflets moiraient de rouge et de jaune les rideaux de soie bleue au chevet du lit de la malade.— (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
et ils pensaient que c'était assez déjà d’y laisser descendre leur image, tout au fond, dans ces lueurs vertes qui moiraient les pierres d’étranges reflets— (Emile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
Sur le lac tranquille, une barque passa avec un lampion vert qui moirait l’eau noire de reflets onduleux.— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 114)
Seul, sur la place, le débit de tabac flamboyait, projetant dans la nuit une vaste lueur tango dont les reflets moiraient le ciment des trottoirs .— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
L'arrivée d'un nouveau pensionnaire, voyageur de commerce, touriste ou autre, est donc considérée comme une bonne fortune: c'est un peu d'air du dehors qui vient doucement moirer le morne et stagnant étang de l'ennui quotidien.— (Alphonse Allais, À se tordre, 1891)
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