mollement \mɔl.mɑ̃\
Ses bras, à moitié endormis, mollement jetés hors de la bergère, achevaient d'exprimer une pensée de bonheur.— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
Quand Miette riait, renversant la tête en arrière et la penchant mollement sur son épaule droite, elle ressemblait à la Bacchante antique, avec sa gorge gonflée de gaieté sonore, ses joues arrondies comme celles d’un enfant, ses larges dents blanches, ses torsades de cheveux crépus que les éclats de sa joie agitaient sur sa nuque, ainsi qu’une couronne de pampres.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 16-17)
Vers le soir, il entre dans un champ de blé, de blés hauts et mûrs, dont la brise balance mollement les beaux épis d’or.— (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
Les tribunaux frappèrent, tout d'abord, assez durement, les gentilles délinquantes qui s'obstinaient à porter le cirsac mollement cotonneux.— (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 121)
Pourtant j’aurais voulu examiner le paysage, mollement éclairé par la lune, et crayonner quelques notes au passage.— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
; cette bande qui s'étend sur les villages de Brotte, Ailloncourt, Éhuns, Citers, etc., est représentée par des collines ou des croupes mollement ondulées de 300 mètres d'altitude moyenne, .— (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 13)
Vivre mollement.