mordre la main qui nourrit \Prononciation ?\ (se conjugue → voir la conjugaison de mordre)
De telle sorte qu'à proprement parler, le caractère belge se compose d'une vraie caricature sociale, sorte de type, unique dans l'espèce, et que personnifierait à merveille un perroquet enragé portant besicles, à instinct proditoire d'ingratitude, toujours prêt à mordre la main qui le nourrit, juché gravement sur une marotte, et un poignard en sautoir, .— (Georges Libri-Bagnano, cité dans Les Flandres, et la révolution belge, par Adolphe Bartels, Bruxelles : chez J. de Wallens, 1834, page 363)
Mais je maintins ma décision d’enseigner dans un lycée. Quel scandale ! Onze ans de soins, de sermons, d’endoctrinement assidu : et je mordais la main qui m’avait nourrie !— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, pages 225-226)
Qu'un organisateur le choie, lui offre les meilleures places, l'invite à dîner, le loge dans un hôtel somptueux, cela n'aura aucune influence sur son expertise. Au contraire, il n'aime pas être soudoyé. Et met un point d'honneur à mordre la main qui le nourrit.— (Olivier Bellamy, Dictionnaire amoureux du piano, Plon, 2014)