murge

(Nom commun 1) (1981) Terme d'argot parisien tiré du nom de la rue Alphonse Murge qui bordait les anciens entrepôts de vin de Bercy. Ce mot pourrait dater des années 1970. Référence nécessaire Les plus anciennes attestations (identifiables en février 2019) remontent à 1981, sous les formes murge et murgé.

(Nom commun 2) terme de patois bourguignon issu du mot gaulois « morg » qui signifie « limite »

murge \myʁʒ\ féminin

1. (Populaire) Accès d’ivresse, cuite.
   • Avec sa coupable et militante complicité, ils avaient introduit à bord un supplément pour les quarts sous forme de cubitainers d’une exécrable vinasse. Patte en fer appelait cela la « Murge » ce qui signifiait tout à la fois, le contenant, le contenu et l’effet produit. L’expression ne tarda pas à gagner tout le bord et « murge » — à l’exception d’Erebus — fut conjugué à tous les temps des verbes du premier groupe, avec adjonction de préfixes du style « remurgifier les soupapes », ou « désemmurger les écoutes » qu’adopta tout l’équipage. — (Henri Husson, Le Grand méridien, Éditions du Pen Duick, 1981, pages 69-70)
   • La murge de la veille a pas trop périmé la marchandise. J’ai distillé la bibine et le picrate d’hier comme un chef. Ça me rend héroïque. — (Jean-Louis Degaudenzi, Zone, Fixot, 1987, page 122)
   • De ces matins où vous vous accrochez au matelas de peur qu’il ne se retourne, avec le plafond qui est près de vous tomber sur la margoulette, les chevaux de bois et toute la panoplie de la terrible murge, un matin comme ça. — (Pascal Dessaint, La vie n’est pas une punition, Rivages/Noir, 1995, chapitre 10)
   • On est totalement pros en journée, super potes le soir, je dors dans sa chambre d’amis, pas le moindre problème. Sauf que vlan, première murge de week-end ensemble, et voilà le mec plus collant qu’un PQ usagé. — (Sophie Dabat, Sainte Marie des Ombres, Bragelonne, 2014, chapitre 1)

• biture (Populaire)
• cuite (Familier)
• mufflée (Populaire)

• murgée
• se murger

• avoir sa murge
• murdinguer

murge \myʁʒ\

1. Mur de pierres.
   • Une vigne, friches et murge sous la chapelle de Fissay, contenant quatre-vingts-six ares quarante-neuf centiares. — (Le Moniteur judiciaire de Lyon : organe des tribunaux et des annonces légales, Volume 16 dans Le Moniteur judiciaire, 1821 → lire en ligne)

• murgé

• merger
• murgé
• murger
• meurger

murge \myʁʒ\

1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de murger.
2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de murger.
3. Première personne du singulier du subjonctif présent de murger.
4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de murger.
5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de murger.

• Lyon (France) : écouter « murge  »

→ Modifier la liste d’anagrammes

• Pierre Guiraud, L’argot du bistrot, Marval, 1989, page 91