narkomovka \naʁ.ko.mov.ka\ féminin singulier
Ce mouvement prit fin, remplacé par la politique de russification de l’URSS. Les tenants de la « national-démocratie » furent dénoncés comme contre-révolutionnaires et envoyés en prison. Plusieurs linguistes communistes accusèrent les national-démocrates (parmi lesquels de nombreux participants de la conférence de 1926) d’être antirévolutionnaires . Le conseil des commissaires du peuple proposa la même année une contre-réforme qui entra immédiatement en vigueur. Le biélorusse devint une langue académique, mais « soviétisée ». En effet, cette contre-réforme avait pour but de réduire les différences entre le russe et le biélorusse et de purifier le biélorusse des innovations « contre-révolutionnaires » introduites par les national-démocrates. Un autre but de cette contre-réforme consistait à simplifier l’orthographe biélorusse afin de rendre le biélorusse « plus accessible au peuple ». C’est ainsi que la narkomovka (de l’abréviation narkom, narodnij komissar), la deuxième variante du biélorusse, vit le jour.— (L’édification linguistique en URSS : l’imaginaire et le choc du réel, en ligne, Lausanne)