Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
neurasthénique | neurasthéniques |
\nø.ʁas.te.nik\ |
neurasthénique \nø.ʁas.te.nik\ masculin et féminin identiques
Parlant de je ne sais plus quel neurasthénique qui lui exposait sa petite affaire : « Je lui ai dit : vous êtes dans la situation d’un homme assis dans la m… et au-dessus duquel luit l’éclair d’un sabre : plonger ou avoir le col coupé. » La consolation, on le voit, était maigre.— (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 106)
J'ai appris à travailler comme une souris, sans faire le moindre bruit, car la directrice, de plus en plus neurasthénique, ne tolérait ni le frottement d'un balai contre le sol, ni le froissement d'une guenille sur un meuble.— (Martine Desjardins, Méduse, 2020, édition Alto, page 51.)
D’un succès historique pour les droits civils, Jeff Nichols tire un film paradoxalement neurasthénique.— (Didier Péron, « “LOVING”, la banalité du bien », Libération.fr 16 mai 2016)
Singulier | Pluriel |
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neurasthénique | neurasthéniques |
\nø.ʁas.te.nik\ |
neurasthénique \nø.ʁas.te.nik\ masculin et féminin identiques
Vous savez combien il faut peu de chose à un neurasthénique pour revoir tout en beau, et Edmond aujourd’hui ravi de la pluie de dépèches qui lui arrive sur le Bois sacré, apprendra très gaiement la vérité là-dessus.— (Jacques Lorcey, Edmond Rostand, tome 2 : Cambo-Arnaga-Chantecler (1900-1918), 2004)
Rien de plus risible, par exemple, que les neurasthéniques, hypertrophiques du moi, pour lesquels le monde n’existe qu’en fonction d’eux-mêmes ; que les vaniteux ; que les cabotins de toutes sortes.— (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 224)
Néanmoins, le possible ne comprend pas seulement les rêves des neurasthéniques, mais aussi les desseins encore en sommeil de Dieu.— (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, page 20)
La salle à manger, le salon, les couloirs, les escaliers, étaient tapissés de littérature. Le docteur de la Barbinais n’avait pas craint d’aligner sous les yeux des neurasthéniques qu’il soignait les portraits de tous les écrivains qui depuis deux siècles s’étaient rendus célèbres par leurs chagrins. Avec l’innocente perversité du collectionneur, il les faisait passer peu à peu des solides visages des rêveurs de l’autre siècle, à ceux, bien élimés, de certains contemporains.— (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))