ni rime ni raison \ni ʁim ni ʁɛ.zɔ̃\
Je porte des livres ; je m’en vais, comme une furie, pour me faire payer ; je ne veux entendre ni rime ni raison .— (Madame de Sévigné, Correspondance, 1680)
On m’a envoyé quelques morceaux de cet ouvrage ; tout est défiguré, tout est plein de sottises atroces. Il n’y a ni rime, ni raison, ni bienséance.— (Voltaire, Correspondance, 1755)
n sobriquet heureux, indélébile, indélébile d’autant plus qu’il ne signifie absolument rien et ne porte avec soi ni rime ni raison .— (Laurent Tailhade, Quelques fantômes de jadis, 1920)
Dans cette ville pyrénéenne, Hafida Oubakir, sœur d’un jihadiste de 17 ans à Cambrils, a lu — entre des sanglots — un discours appelant à « rejeter le message islamiste » et « une idéologie perverse qui n’a ni rime ni raison », retransmis en direct par la télévision catalane.— (« Sans peur » : Barcelone manifeste massivement en réaction aux attentats sur La Dépêche.fr, 26 août 2017. Consulté le 3 juin 2020)
Il se mit à courir dans la rue, bousculant les passants, criant des mots sans ni rime ni raison. C’était le signe d’une crise de folie.— (Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, publié en 1907.)