opiniâtrément \ɔ.pi.nja.tʁe.mɑ̃\
ils le respectaient comme un divin prophète qui avait enseigné la religion et la vertu ; mais ils restèrent opiniâtrément attachés aux cérémonies de leurs ancêtres— (Edwar Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, tome 3, 1819, page 15)
En ce moment ces yeux étranges exprimaient une admiration enfantine et une convoitise féroce, et ils se tenaient opiniâtrément fixés sur les bijoux de l’Isabelle et de la Sérafine, dont la petite sauvage, sans doute, ne soupçonnait pas le peu de valeur.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Les traditions des races primitives se sont maintenues assez opiniâtrément, du moins quant à la prononciation, pour donner au patois un caractère qui ne peut être dû à la barbarie ni à la confusion de toute espèce de règles.— (Louis Jouve, Coup d'œil sur les patois vosgiens, 1864, page 44)
Selon ce que rapporte le Trésor de la langue française, « la forme ancienne et normale, seule courante de nos jours, est opiniâtrement » et il n'y a pas d'occurrence de la forme « avec é au delà de 1935 »[1]. Néanmoins, l'on continue d'employer la forme en é après la réforme de 1835, comme le rappelle Philippe Berthier dans son édition des Illusions perdues (1843) de Balzac : « Balzac écrit : opiniâtrément, qui s'employa jusqu'à la fin du siècle »[2]