opiomaniser \ɔ.pjɔ.ma.ni.ze\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Quoi qu’il en soit, le 14 juillet est un phénomène si déformé par l’histoire qu’à l’image de beaucoup de commémorations, on réalise ce phénomène sous-jacent et horriblement systématique de la manipulation des élites dirigeantes sur le peuple : les fêtes nationales et autres jours fériés sont autant de leviers dorés pour manipuler les masses : de la christianisation du moyen-âge, détournant consciencieusement chaque tradition païenne pour assigner, à date égale, ses propres atours dogmatiques, en passant par les flots pétainistes de festivités familiales prorogées sans plus de sens critique (cf la fameuse et désormais incontournable « fêtes des mères » aux origines machistes, avilissantes et propagandistes, ayant elle-même engendrée diverses créatures plus ou moins immondes, à l’image de cette récente « fête des voisins »), on constate que le goût du peuple pour la fête et la suspension momentanée du travail sert aux classes dirigeantes successives d’inaltérables occasions « d’opiomaniser » les foules.— (site lapetitem.blogspot.com, 14 juillet 2011)
On va maintenant pouvoir s'opiomaniser en paix devant les hypnotiques passes en arabesques des dieux du stade !— (site blogs.mediapart.fr/pascal-maillard, 7 juin 2016)
C’est le choix classique : vivre totalement, même si la responsabilité pèse lourd parfois, ou s’opiomaniser, fût-ce avec la mer dorée ?— (Maurice Bitter, Iles merveilleuses de Pacifique)