Singulier | Pluriel |
---|---|
orphéon | orphéons |
\ɔʁ.fe.ɔ̃\ |
orphéon \ɔʁ.fe.ɔ̃\ masculin
Je crois inutile d’entrer dans de plus grands détails au sujet de cet instrument ; on voit déjà que ce n’est qu’un perfectionnement de l’orphéon, et une imitation de l’orchestrino que M. Poulleau nous a fait entendre, il y a quinze ans.— (Bibliographie musicale de la France et de l’étranger, Niogret, Paris, 1822, page 492)
On ignore qui inventa l’orphéon ; mais cet instrument offre plus d’une analogie avec l’orchestrino, imaginé par Poulleau, en 1805.— (Gustave Chouquet, Le musée du conservatoire de musique: catalogue raisonné des instruments de cette collection, Firmin-Didot frères, fils et Cie, Paris, 1875, page 25)
Signalons aussi un autre instrument du dix-huitième siècle, qui portait le nom d’orphéon, dont on ignore l’inventeur, et dont le mécanisme était analogue à celui de la vielle.— (Louis-Casimir Colomb, La Musique, 3e édition, Bibliothèque des Merveilles, Hachette et Cie, 1886, Paris, page 212)
Singulier | Pluriel |
---|---|
orphéon | orphéons |
\ɔʁ.fe.ɔ̃\ |
orphéon \ɔʁ.fe.ɔ̃\ masculin
C’est l’orphéon de Saint-Christophe et son admirable chœur à trois voix : Sauvons la France, qui donnèrent le branle au mouvement national.— (Alphonse Daudet, La Défense de Tarascon, dans les Contes du lundi, Alphonse Lemerre, Paris, 1873)
L’orphéon eut ainsi à sa disposition des centaines de ténors et de basses qui vinrent renforcer et compléter les chœurs des écoles communales.— (Notice Orphéon dans le Nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, de Ferdinand Buisson, 1911)
Donc, au départ, un orphéon est un chœur masculin qui chante à plusieurs voix sans accompagnement d’instruments. C’est l’aspect démocratique qui séduit d’abord les promoteurs français de l’orphéon.— (A propos d’orphéon, chanteurs-montagnards-lourdes.com, consulté le 21 novembre 2021)
L'orphéon municipal défilait tous les 14 juillet.
Là se trouvaient les autorités, sans autre protection contre le soleil que des parapluies en papier journal, les andants des écoles primaires agitant de petits drapeaux au rythme de l'hymne national, les reines de beauté parées de fleurs desséchées et de couronnes en carton doré, et l'orphéon du prospère village de la Gayra, à l'époque meilleur de la côte caraïbe.— (Gabriel García Márquez, L’Amour aux temps du choléra, traduction d'Anne Morvan, 1987. p.291.)
Ô mes cousines, plus légères que l'onde, pourquoi l'orphéon océanique vous fait-il frissonner ?— (Raymond Radiguet, Les Joues en feu, 1920, Tombeau de Vénus)
On entend de la musique : la Marche funèbre de Chopin. Tout le monde se jette aux fenêtres : un tondu et trois pelés ! Quel notable ou quel héros, me disais-je, enterre-t-on, avec autant de pompes et si peu de gens ? – « C'est Beaubec, le pâtissier. Il faisait partie de l’orphéon municipal, qui n'accompagne que ses propres membres. » Il n'est personne qui ne se découvre, mais tout le monde a envie de rire.— (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 308-309)