Singulier | Pluriel |
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pédard | pédards |
\pe.daʁ\ |
pédard \pe.daʁ\ masculin
Le mot « pédard », devenu courant dans notre vocabulaire parisien de cette fin de siècle, est évidemment un diminutif de « vélocipédard ». Le mot « vélocipédard » est lui-même une altération du mot « vélocipédiste », altération faite avec un sens de dénigrement. Un pédard est un cycliste qui ne se respecte pas, un cycliste dénaturé et sans mœurs. Le pédard est au cycliste ce qu’est le « collignon » maraudeur au cocher, le carabin au médecin, le pirate au corsaire.— (Thomas Grimm, Cyclistes & pédards, Le Petit Journal, 13/10/1897, page 1)
Avec la bicyclette, le jeune étudiant ou artiste devient pédard, cycliste réputé pour sa vitesse exagérée, qui effraie le piéton de la ville.— (Philippe Gaboriau, Le Tour de France et le vélo, 1995)
De fait, Henri, le torse revêtu de ce maillot jaune qu’il compte bien conserver jusqu’à Paris, semblait couver littéralement des yeux sa frêle machine d’acier. Il n’a qu’une crainte : l’accident, le stupide accident ! Aussi faut-il voir comment il évite les pédards et... les chiens.— (Vingt-sept coureurs arrivent ensemble à Metz, Le Petit Parisien, 19/07/1923, page 2)
À Beauvais, l’affluence augmente toujours. Les routes sont encombrées d’autos, de motos, de pédards. Les coureurs ne peuvent rouler franchement, tant ils redoutent l’accident fatal.— (L’étape du triomphe, La Presse, 22/07/1923, page 1)