pétarader \pe.ta.ʁa.de\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Sa langue d’un romantisme échevelé, pleine de locutions torses, de tournures inusitées, de comparaisons outrées, enlevait, à coups de fouet, ses phrases qui pétaradaient, en agitant de bruyantes sonnailles, tout le long du texte.— (Joris-Karl Huysmans, À rebours, 1884)
On achetait un gigot au commencement du mois, quand mon père touchait ses appointements. Ils en mangeaient deux fois ; je devais finir le reste — en salade, à la sauce, en hachis, en boulettes ; on faisait tout pour masquer cette lugubre monotonie ; mais à la fin, je me sentais devenir brebis, j’avais des bêlements et je pétaradais quand on faisait : prou, prou.— (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
Dans la cour, une des voitures de la préfecture pétaradait.— (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 31)
Le fracas de l'orchestre leur arrivait, assourdissant. Par instants, les violons dominaient le vacarme qu’ils semblaient apaiser, caresser, contenir, mais le saxo, le piston, la clarinette et surtout la trompette se mettaient ensemble à mugir et à pétarader de telle sorte que personne ne parlait plus.— (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
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