pauvret

Français

Dérivé de pauvre, avec le suffixe -et.

pauvret \po.vʁɛ\ masculin

(Familier) Diminutif de pauvre, terni de commisération, d’affection.
- C’était une église « pauvrette et ancienne » comme la mère de François Villon qui, peut-être, en son temps, vint s’y agenouiller — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 115)
- L’élan des grands manèges soulevant le cœur et faisant crier d’effroi les adolescentes dans la nuit bleue ne s'écarte qu’en apparence des loteries pauvrettes et des tirettes aux peluches à deux sous. — (Philippe Delerm, « Forain », dans Les mots que j'aime, Éditions Points, 2013)
- Casquette prolétarienne pour beaucoup, catogan ou fichu pour les femmes, parfois légèrement maquillées, non sans un brin de coquetterie pour certaines : les mises étaient simples et le linge qui séchait aux fenêtrex souvent pauvret. — (Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Gallimard, collection « La Suite des temps », avril 2016, page 422, ISBN 9782070142491)

Singulier	Pluriel
pauvret	pauvrets
\po.vʁɛ\

pauvret \po.vʁɛ\ masculin (pour une femme, on dit : pauvrette)

(Familier) Diminutif de pauvre, terni de commisération, d’affection.
- Le pauvret, la pauvrette ne sait où aller.
- Pauvrette ! de se voir si haut perchée, elle se croyait au moins aussi grande que le monde... — (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, La chèvre de monsieur Seguin)
- La course se poursuivait à un rythme effréné ; les chiens de chasse aboyaient férocement, et la jeune biche haletait sous le poids de l’effort. Tétanisée par la peur, la pauvrette sentait son cœur battre la chamade.

Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (pauvret), mais l’article a pu être modifié depuis.