Singulier | Pluriel |
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pierre de tonnerre | pierres de tonnerre |
\Prononciation ?\ |
pierre de tonnerre féminin
En quelques points de la surface de la craie, on rencontre des boules arrondies que l’on prend dans le pays pour des aérolithes ou pour des pierres de tonnerre. Ce sont des pyrites de fer qui se décomposent et s’effleurissent très facilement à l’air.— (Edmond Nivoit & Jules Alexandre Alphonse Meugy, Statistique agronomique de l'arrondissement de Vouziers, département des Ardennes, Charleville : chez Eugène Jolly, 1873, p. 140)
Dans certaines régions crayeuses où la pyrite est très-abondante, ses caractères si différents de ceux de la craie sur laquelle on la ramasse ont conduit les populations à la regarder comme d'origine extraordinaire. C'est ainsi qu'en Champagne on lui attribue une origine météoritique, et on lui donne le nom de pierre de foudre ou pierre de tonnerre. On lui a même, dans une foule de cas, attribué des propriétés fantastiques, tirées justement de cette origine céleste qu'on lui supposait.— (Stanislas Meunier, Géologie des environs de Paris: ou, Description des terrains et énumération des fossiles qui s'y rencontrent, Paris : Librairie de J.-B. Baillière & fils, 1875, p. 44)
Ces nodules sphéroïdes ou cylindroïdes, si singulièrement affublés, en Champagne, comme en Picardie ou en Haute-Normandie, de l’appellation imprévue de pierres de tonnerre ou de pierres de foudre sont formés de cristaux prismatiques de bisulfure de fer irradiant de leur centre.— (« Recherches sur la craie blanche », dans le Compte rendu de l’Association française pour l'avancement des sciences, actes du congrès de Reims - 1907, partie 2, 1908, p. 378)
Avant l'usage commun du fer , divers peuples armoient en effet leurs flèches , leurs dards , leurs piques avec des pierres pointues , qu'on trouve quelquefois , & l'on donne encore à ces pierres taillées , le nom de pierres de tonnerre.— (Élie Bertrand, « Céraunites », dans Dictionnaire universel des fossiles propres: et des fossiles accidentels, Avignon : chez Louis Chambeau, 1763, p. 136)
Il convient cependant de se montrer prudent dans la mesure où une croyance ancestrale faisait de ces haches des « pierres de tonnerre » tombées du ciel les soirs d'orage. Souvent découvertes à l'occasion des labours, elles étaient précieusement conservées et déposées sous le seuil des maisons ou à la base des toits.— (Pierre-Louis Augereau, Angers mystérieux, Éditions Cheminements, 2000, p. 77)