pitrogner \pi.tʁɔ.ɲe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
« Vivez bien, nous disait-elle, vivez bien, c’est la seule chose à faire. Profitez de tout. Regardez, moi, si je profite », et, d’un geste lent mais très précis, elle saisissait au hasard un de ces petits-enfants qu’elle se mettait à pitrogner tout doucement dans des caresses sous lesquelles il s’écarquillait tout de suite de bouche, de membres et de rire ; et, quand il était ainsi bien ouvert comme une pêche qu’on a partagée par le milieu, elle se l’approchait du visage (c’était facile avec ses admirables bras) et elle se l’appliquait sur la bouche pour le baiser.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
Puis il se tortille sur le plancher, en se pitrognant le baquet.— (Frédéric Dard, Tu vas trinquer San-Antonio”, Fleuve noir, Paris, 1958)
Et Oleg, qui avait neuf ans, mais qui surpassait depuis longtemps ce dernier dans leur passion commune — le jeu électronique légèrement désuet Tetris —, avait oublié le duel tant attendu, et s’était attelé à pitrogner et à remonter la montre pour la faire fonctionner.— (Jo Nesbø, Le sauveur, traduction d’Alexis Fouillet, 2011)
Cesse de pitrogner ton pain !