pourlécher \puʁ.le.ʃe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se pourlécher)
Ils se pourléchaient en vantant les rillons, ces résidus de porc sautés dans sa graisse et qui ressemblent à des truffes cuites ; ils douanaient mon panier, n’y trouvaient que des fromages d’Olivet, ou des fruits secs, et m’assassinaient d’un — Tu n’as donc pas de quoi ? qui m’apprit à mesurer la différence mise entre mon frère et moi.— (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836)
Bixiou eut la patience de pourlécher un chef-d’œuvre pour jouer un tour à son sous-chef.— (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
, cinq hommes, cinq électeurs conscients juraient sur le verre qu’ils allaient boire de flanquer à la porte du Conseil municipal les misérables dont la maladresse les privait d’une ventrée dont ils s’étaient pourléchés d’avance les badigoinces.— (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Elles se pourlèchent de mayonnaise, verte, comme il se doit, s’y retrouvent, y trouvent leur compte.— (Marguerite Duras, Moderato cantabile, Les Éditions de Minuit, 1958)
La vie en ville était une parenthèse permettant de profiter d’autres aspects de l’existence dont elle se pourléchait depuis sa jeunesse ; elle qui était lasse de campagne & assoiffée de ville, comment comprendre que son fils fût saturé de ville & aspirât à y respirer le chant des oiseaux qui lui manquaient ?— (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 493)