prévarication

(1380) Du latin praevaricatio.

prévarication \pʁe.va.ʁi.ka.sjɔ̃\ féminin

1. (Droit) Grave manquement d’un fonctionnaire, d’un homme d’État, d’un juge… aux devoirs de sa charge.
   • Aujourd’hui, on le comprenait enfin, le silence était devenu impossible, les deux ministres accusés si bruyamment de prévarication devaient répondre, établir leur parfaite innocence, faire sur leur cas la plus éclatante lumière ; sans compter que le Parlement entier ne pouvait rester sous l’accusation d’une vénalité déshonorante. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
   • – Monsieur, votre bienfaiteur profite simplement de son mandat politique pour faire voter l’achat de n’importe quoi, et il fournit lui-même ce n’importe quoi sous le couvert d’un prête-nom.
     – Mais ce serait de la prévarication ! La forme la plus honteuse du vol ! — (Marcel Pagnol, Topaze, 1928)
   • Député de la majorité gouvernementale de centre droit, Miguel Macedo, d’après la presse portugaise est soupçonné de crimes de trafic d’influence et de prévarication dans le cadre d’une affaire de corruption concernant l’attribution des visas dorés. — (Marie-Line Darcy, Le Portugal déroule le tapis rouge aux retraités et touristes européens, journal La Croix, 7 juillet 2015, page 12)
2. (Littéraire) Acte de mauvaise foi commis dans une gestion.

• prévariquer
• prévaricateur

droit (1)

• abus d’autorité
• concussion

• (Région à préciser) : écouter « prévarication  »
• France (Vosges) : écouter « prévarication  »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (prévarication), mais l’article a pu être modifié depuis.