Singulier et pluriel |
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prix d’excellence \pʁi d‿ɛk.se.lɑ̃s\ |
prix d’excellence \pʁi d‿ɛk.se.lɑ̃s\ masculin, singulier et pluriel identiques
Il lui fallut prendre soin de sa baraque, de son pupitre, de ses habits, de ses souliers ; ne se laisser voler ni son encre, ni ses livres, ni ses cahiers, ni ses plumes ; enfin, penser à ces mille détails de notre existence enfantine, dont s’occupaient avec tant de rectitude ces esprits égoïstes et médiocres auxquels appartiennent infailliblement les prix d’excellence ou de bonne conduite ; mais que négligeait un enfant plein d’avenir, qui, sous le joug d’une imagination presque divine, s’abandonnait avec amour au torrent de ses pensées.— (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
J’étais content parce que j’allais recevoir, comme on recevrait un beau lingot d’or, le prix d’excellence de ma classe. C’était un important point de repère dans la vie, ce prix d’excellence : grâce à lui, on avait la certitude d’avoir fait très bien ; quand on l’avait, on n’avait pas besoin de regarder plus haut ; on était arrivé. Dire que je n’aurais jamais plus le prix d’excellence !— (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 237)
À la fin de l’hiver, il mourut. Les enfants et les soldats ne se soucient guère des morts : pourtant nous fûmes quarante à sangloter derrière son cercueil. Nos mères veillaient : l’abîme fut recouvert de fleurs ; elles firent tant que nous tînmes cette disparition pour un superprix d’excellence décerné en cours d’année.— (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 191)