psophiidés \psɔ.fi.i.de\ masculin pluriel
Depuis l'anecdote rapportée par le naturaliste Richard Spruce sur l'apprivoisement aisé d'un agami trompette au début du XXe siècle, de même que les prouesses ophiophages de cet "ag-ami" [4], les psophiidés se sont gagnés une réputation d'animaux quasi idéaux aux fins de domestication dans les contrées où les serpents présentent un danger permanent pour les résidents, puisqu'en plus de leur utilité évidente comme chiens de garde à plumes, ils pouvaient constituer d'agréables oiseaux de compagnie. Qui ne craquerait pas en effet pour ces volatiles à la silhouette si singulière mais si vulnérable, pour leur dos voûté, tels d'étranges quasimodos nous faisant un peu pitié, pour leurs corps trapus de faisandeaux tronqués coiffés d'une tête quasi atrophiée, et pour leurs trop grands yeux mouillés qui vous regardent en voulant dire: " Adoptez-moi, s'il-vous-plaît!" jusqu'à ce que vous cédiez et l'emmeniez chez vous? Regardez bien une photo en gros plan et demandez-vous: "Qui résisterait à un agami?" Et pourtant, un siècle plus tard, l'enthousiasme de Spruce ne s'est jamais traduit par de vague de domestication, et ce, même avant que des lois sur le trafic d'espèces menacées rendent toute velléité de domestication de psophiidés pratiquement impossible. Alors pourquoi? C'est que les braves qui avaient voulu imiter Spruce au début du XXe siècle avaient négligé un détail de taille: si les psophiidés avaient déjà acquis une réputation de chiens de garde aviaires chez les autochtones de l'Amazonie, c'était grâce à un don exceptionnel qui les rendent cent fois plus efficaces que les oies du Capitole: leurs cris stentoriens, qui en font des timbres d'alarme assourdissants pouvant tirer de leur sommeil profond même les plus comateux des dormeurs. Assez pour faire fondre tout capital de sympathie que ces pauvres agamis s'étaient gagnés grâce au rêve d'un naturaliste naïf ... comme tout naturaliste de cette époque où l'histoire naturelle était encore une vraie profession.
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.
(simplifié)
Singulier | Pluriel |
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psophiidé | psophiidés |
\psɔ.fi.i.de\ |
psophiidés \psɔ.fi.i.de\ masculin