rabattre le caquet \ʁa.batʁ lə ka.kɛ\ (se conjugue → voir la conjugaison de rabattre)
De là, j'allai chez M. Leclerc, dont la froideur rabattit un peu mon caquet.— (Jules Michelet, Journal, 1821)
Il vous raconte sa vie, et son « tous les jours » a de quoi faire rêver un Blanc. Mieux, il vous raconte comment se sont comportés les hommes blancs rencontrés avant vous, et si vous avez un orgueil mal placé de votre race, cela vous rabat joliment le caquet.— (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 97)
Chacun, sans malice, lui rabattait le caquet : « Si l’on te pressait le nez, il en sortirait du lait. »— (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 66)
Moi, qui, quelques semaines plus tôt, eusse rabattu le caquet à cette brute congestionnée, je l’écoutais avec une timidité, avec une déférence qui m’étonnaient moi-même.— (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 143)
Mais il faut aller plus loin pour lui rabattre le caquet. Une initiative, qui serait dévastatrice pour son ego et sa réputation, serait de le contraindre à témoigner sous serment.— (Normand Lester, On va épargner à Trump de se parjurer. Dommage !, Le Journal de Québec, 7 février 2021)
→ voir clouer le bec