rabattre \ʁa.batʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se rabattre)
Les aéronats roulaient, tanguaient, dérivaient ; des rafales de grêle les rabattaient vers la terre .— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 246 de l’édition de 1921)
il s'enlumina la trogne à la manière d'un clown ou plutôt d'un ivrogne, avant de rabattre sur son front une longue mèche de cheveux.— (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
Il saisit Héloïse, l'enlève entre ses bras , et la transporte doucement, parmi les couvertures qu'il rabat sur elle.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Rabattre l’orgueil, la hauteur, le ton, la fierté de quelqu’un.
Le froid, la grippe, les difficultés d’un voyage en diligence vinrent rabattre beaucoup de leur enthousiasme.— (Julien Green, Nathaniel Hawthorne, dans Suite anglaise, 1927, Le Livre de Poche, page 123)
La consommation de stout, au lieu de saint-émilion, m’aurait rabattu environ quatre shillings et demi, soit vingt-six francs.— (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 511)
Ces chiffres sont à rabattre, tenu compte de l'entrecroisement des sangs, le même aïeul se retrouvant fréquemment à l'intersection de plusieurs lignées, comme un même nœud à l'entrecroisement de plusieurs fils.— (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, pages 45-46)
Il faut rabattre beaucoup du prix que vous demandez.
Un marchand qui vend sa marchandise sans en rien rabattre.
Il n’en rabattrait pas un sou.
Rabattre de l’estime qu’on avait pour quelqu’un.
Il y a beaucoup à rabattre de ce qu’il dit.
Il faut en rabattre de moitié.
Le général rabattit l’ennemi sur ses positions.
L’armée ennemie se rabattit sur telle place.
— Moi, la première fois que j’ai donné un baiser à une femme, c’était sous un noyer, où nous avions été rabattus par une de ces averses de printemps…— (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
On fait du bruit pour rabattre le gibier.
Peu avant d'arriver à l'angle de l'aile, non loin du perron, ils remarquèrent une croisée sur laquelle étaient rabattus les contrevents tout de guingois et que l'on pouvait ouvrir facilement.— (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
Penchée au-dessus du guéridon, elle choisit une cigarette dans le coffret dont elle rabattit le couvercle d'un coup sec .— (Angelo Rinaldi, L'éducation de l'oubli, Denoël, 1974, page 281)
Devant la façade s’étendait une étroite terrasse, que d’antiques mûriers, rabattus en forme de treille, allongeant et tordant leurs grosses branches, ombrageaient.— (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre III)
Quand vous serez en tel lieu, vous rabattrez à main droite. Il faut rabattre par tel endroit.
Tous les locataires ont vite rabattu dans ma piaule.— (Alexandre Breffort, Mon taxi et moi, Éditions de la Corne d'or, Nice, 1951)
D'ici que les flics rabattent dans le cirque, y’a pas des kilomètres.— (Robert Tachet, Alors, pommadé, tu jactes ?, Éditions le Condor, Paris, 1953)
Une femme mariée, sans doute, car certains jours le dab rabattait vers deux du mat’ ; .— (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 147)
— Il raccrochait des types chics dans les relations de sa famille et, n’osant pas tarifer ses propres faveurs, rabattait pour le petit truqueur et partageait la galette avec lui.— (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
Après avoir parlé quelque temps de choses indifférentes, Il se rabattit sur la politique.
Je me rabattis sur la fameuse glace aux amandes.— (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 192)
se rabattre en tête, se rabattre tête et corde
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