s’ébattre \s‿e.batʁ\ pronominal 3e groupe (voir la conjugaison)
Le lendemain, par un beau soleil, dans la délicieuse vallée d’Eisenach, entourée de collines boisées que domine le féodal donjon de la Wartburg, les quinze ou vingt mille sujets de notre auguste châtelain s’ébattaient dans l’allégresse.— (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, Le Tzar et les grands ducs, 1883, dans Derniers Contes : L’Amour suprême, Mercure de France, 1909, p. 333)
Aussitôt, légers comme deux moineaux à qui on ouvre la cage, les voilà qui partent, rapides, se frayant un passage à travers la forêt de jambes des consommateurs, allant passer l’après-midi à se rouler dans la boue de la rue ou à s’ébattre dans l’herbe des fortifs, le ventre creux, jouant, riant, se culbutant, s’égratignant parfois avec de pauvres gosses aussi malheureux qu’eux.— (Marius Jacob, Souvenirs d’un révolté, 1905)
Ils s’étaient ébattus dix ans sur les bords de cette rivière : toute leur jeunesse, pour Alain toute sa vie.— (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
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