s’en branler \s‿ɑ̃ bʁɑ̃.le\ (se conjugue → voir la conjugaison de se branler)
Je pouvais bien me permettre encore de paumer une brique dans ce parcours idiot. L’opinion du mitan sur mon compte, avec la mentalité qui y régnait maintenant, je m’en branlais éperdument : pour ce qui me restait à le fréquenter !— (Albert Simonin, Touchez pas au grisbi! (en recueil avec Le cave se rebiffe & Grisbi or not grisbi), Éditions Gallimard, 1955, p. 58)
Le jeune homme avait affirmé qu'il s’en fichait. L'essentiel n'était-il pas le résultat ? La réputation, le crédit, le discrédit, tout ça, il s’en branlait, avait-il finement précisé. Et comme si cette conversation n'avait aucune importance, il avait décroché lorsque son téléphone s'était mis à sonner, stoppant net Makkal dans son sermon.— (Cyrille Legendre, Nous ne t'oublierons jamais, Éditions du Masque, 2015, chap. 16)
Eux, z’ont pas besoin de ça pour savoir que leur zob est parfumé à l’oseille, y s’en branlent de moi comme des autres pouilleux, mais au moins y se montrent toujours courtois, parfois même amicaux.— (Patrick Mosconi, On ne joue pas avec le diable, Éditions Calmann-Lévy, 2015)
On n’a pas été bons, confesse Apparu. On n’a pas bien répété le truc. On a fait une erreur en lui disant : « C’est ton devoir », plutôt que lui dire : « Donne-nous 24 heures, si tu ne veux pas y aller, on s’en branle, l’objectif est de dégager Fillon pour sauver l’honneur de la droite. »— (Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Apocalypse – Les années Fillon, Fayard, Paris, 2020, ISBN 978-2-213-71296-3, IIIe partie, ch. 23, p. 339-340)