s’encagnarder

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s’encagnarder \s‿ɑ̃.ka.ɲaʁ.de\ pronominal 1^er groupe (voir la conjugaison)

1. (Provence) Se prélasser au soleil.
   •  ; soleil que l'on recherche l'hiver pour s’encagnarder en le savourant paresseusement, ou soleil que l'on fuit en été vers la parcelle d'ombre qui nous met à l'abri de ses rayons meurtriers. — (Émile Guigou, Écrits politiques, Éditions L'Harmattan, 2010, p.97)
2. (Familier) S’enfermer ; se cloitrer ; se retirer du monde.
   • Car sitôt le soleil couché, il fallait enfiler la veste de duvet, s’encagnarder pour garder un peu de chaleur auprès du réchaud poussif qui n’arrivait pas à chauffer l’eau du thé. — (Jean Malcor, Du chalet au Sarto : 62 balades en Savoie : Récits de marcheurs, La Fontaine de Siloë, 1997, page 169)
   • Les fleurs blanches qui nous soumettent et nous obligent à nous encagnarder, ben, c'est la neige ! — (Annie Plait, Une si longue absence, Éditions de Borée, 2006, page 216)
   • J'ai fini par m’encagnarder dans ma solitude avec pour tout compagnon, Georg von Frundsberg. Je me plais bien dans ce vieil appartement . — (Pierre Combescot, Lansquenet, Grasset, 2002)
   • Les jours lui sont comptés et, après, il ira s’encagnarder dans son hameau, à l'abri des vents mauvais et en dehors de toute civilisation. — (Micheline Boussuge, Barthélémy le ferblantier, Archipel, 2009)

• Auriol (France) : écouter « s’encagnarder  »