se donner la peine \sə dɔ.ne la pɛn\ (se conjugue → voir la conjugaison de donner)
Ma foi, je pourrais dire comme Beaumarchais : Ma vie est un combat. Eh bien ! s’écria-t-il en riant, je supporterai cela. Dévelroy n’aura pas la satisfaction de pouvoir répéter que je me suis donné la peine de naître ; je lui répondrai que je me donne aussi la peine de vivre. »— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
Les meubles avaient l'air d'avoir été emmagasinés pêle-mêle après le décès d'un locataire. Et ils ne valaient pas la peine que je me suis donnée pour les raccommoder.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, page 115)
; au premier abord, le lecteur pourra se sentir un peu dérouté, mais qu'il veuille bien se donner la peine, sans être obligé de se reporter au glossaire, de lire quelques lignes çà haute voix ; .— (Paul Martellière, Glossaire du Vendômois, Orléans : chez Herluison & Vendôme : chez Ripé, 1893, page 352)
C’est au cours de ce séjour qu’il fit aux États-Unis qu’il aurait, sur sa demande, passé une après-midi avec Stan Laurel, Buster Keaton et Mack Sennett. Et que ce dernier lui aurait demandé pourquoi il s’était donné la peine d’apprendre l’anglais : « Je vous comprends tellement mieux quand vous ne dites rien ! »— (Le Monde, 5 juillet 2005)
Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l’en frappa sur l’épaule.— (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1854)
La plupart des commerces devant lesquels je passai en bringuebalant sur Main Street avaient déjà fermé pour la journée... si tant est qu'ils se soient donné la peine d'ouvrir.— (Elizabeth Little, Les réponses, traduit de l'anglais (États-Unis) par Julie Sibony, Paris : Sonatine éditions, 2015)
Donnez-vous la peine de le remercier.