se toquer \sə tɔ.ke\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Ça ne l’intéressait pas, son père était idiot, il n’y avait qu’un gosse pour se toquer ainsi d’une fille.— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
Il s’est toqué de cette idée, de cette femme.
Tenez, une fois il y avait un homme qui s'était toqué de moi et que j'aimais éperdument aussi.— (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, 1927)
Le baron Philipot racontait partout qu’à Bagnères-de-Luchon, sa petite belle-sœur s’était « toquée » d’un jeune homme d’ailleurs charmant, plein d’avenir et fort riche, mais d’une origine obscure. « Enfin, disait-il, ce n’est pas une famille. »— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, pages 42-43)
Bob n’avait jamais eu des amitiés fulgurantes. Il ne se toquait jamais de personne.— (Georges Simenon, La Disparition d’Odile, ch. 2, Le Club français du livre, Paris, 1971)
Toutefois pour ce qui est de la discrétion, le beau Caius doit très vite déchanter : l’impératrice s’est si bien toquée de lui, qu’il ne peut plus faire un pas sans qu’elle soit accrochée à sa toge.— (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 115)