serpenter \sɛʁ.pɑ̃.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Le sentier serpentait lumineux dans la montagne.— (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Il n’en est resté debout qu’un corps de logis, isolé, en façade sur le quai, et masquant les laideurs des ruelles sombres qui serpentent entre la place Saint-Michel et la place Maubert.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, part. 1, chap. 3.)
Où sont tes bras, Sylvius, où est ta bouche qui me mangeait le cœur, où est ton étreinte qui faisait, dans mes veines, serpenter des flammes ?— (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource , LXXX. « À mesure que les rives du fleuve », E. Sansot et Cie, 1907, page 165)
Ce jour-là, précisément, Étienne Lecourt, par le sentier abrupt, hérissé de rochers et bordé de déclivités dangereuses, qui serpente au flanc de la montagne, avait grimpé jusqu’à Cornabeuf.— (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Dans le plaisir que j'éprouvais par moments serpentait comme un trouble.— (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
La rumeur enflait à mesure qu'il s'en approchait. Au début, ce n'était qu'un bourdonnement sourd, flottant dans le lointain. Puis le bruit forcit, jusqu'à devenir une clameur immense, rugissement ininterrompu de mille fauves. L'eau. L'eau qui chutait depuis la falaise et se précipitait en hurlant dans le vide. Abraham atteignit le bord du rempart. De là, on découvrait les chutes vertigineuses, et la rivière qui serpentait en contrebas. Le cours d'eau où miroitait le soleil, entaillant la gorge d'une plaie scintillante.— (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021, page 264)
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