serrer le cœur \sɛ.ʁe lə kœʁ\ ou \se.ʁe lə kœʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de serrer)
Ainsi, ma mère était sortie… cela me serrait un peu le cœur de la savoir dehors…— (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
Cette pauvre petite procession d’enfants abandonnées avait achevé de me serrer le cœur, en ajoutant à mon désenchantement sur les soirées de mai la conscience de la vanité des prières et du néant de tout.— (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
Tous les hommes, , écoutaient nonchalamment, sans y prêter grande attention, un mauvais phonographe, aux accents métalliques. Du pavillon sonore sortaient des paroles qui serrèrent le cœur de Bert d’une angoisse nostalgique .— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 385 de l’édition de 1921)
cette vie ensemble, cette vie partagée dans un même endroit, cette répétition qu’elle croit détester et qui l’attache – tout ce qui, quand elle en imagine la perte accidentelle, lui serre le cœur.— (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, pages 103-104)