Nous sommes entrés dans une société de consommation, qui semble promettre à ses membres une acquisition sans limites.— (Jean-Marie Domenach, Esprit, novembre 1957, page 480)
société de consommation \sɔ.sje.te.d(ə)kɔ̃.so.ma.sjɔ̃\ féminin
La société de consommation prétend que le bonheur des hommes et des femmes se trouve dans la satisfaction de leurs désirs et la possibilité d’échapper à ce qu’ils ne veulent pas.— (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, page 449)
— Et cela fait une pierre de plus en faveur de la société de consommation.— (Sylvain Tesson, « Le sapin » in Une vie à coucher dehors, Gallimard « folio », 2009, page 171)
— Il faut bannir cette expression. C’est une formule éculée, un résidu de sémantique marxiste. Qu’est-ce qu’on oppose à la société de consommation? La société de pénurie, de la déshérence, de l’abstinence et de l’affamement?
— Tu as raison, et il y a autre chose. La société de prospérité – appelons-la comme ça…
— Oui, c’est mieux.
— Elle fait vivre des millions, des milliards d'hommes.
On peut s’étonner aussi de le voir prendre fait et cause pour les jeunes, pour les tribus de hippies qui paraît-il traversaient l’Europe à l’époque, sac au dos, en rejetant la « société de consommation », comme on disait alors ; son rejet de la société de consommation est pourtant aussi fort que le leur, et repose sur des bases largement plus solides, comme la suite ne l’a que trop montré. À l’inverse Georges Perec accepte la société de consommation, il la considère à juste titre comme le seul horizon possible, ses considérations sur le bonheur d’Orly sont à mes yeux absolument convaincantes.— (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 164-165)