Singulier | Pluriel |
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sorbonne | sorbonnes |
\sɔʁ.bɔn\ |
sorbonne \sɔʁ.bɔn\ féminin
— Qui êtes-vous ? lui ai-je dit enfin.— (Victor Hugo, , 1829)
— Drôle de demande ! a-t-il répondu. Un friauche.
— Un friauche! Qu’est-ce que cela veut dire ?
Cette question a redoublé sa gaieté.
— Cela veut dire, s’est-il écrié au milieu d’un éclat de rire, que le taule jouera au panier avec ma sorbonne dans six semaines, comme il va faire avec ta tronche dans six heures.
Collin est la sorbonne la plus dangereuse qui jamais se soit trouvée du côté des voleurs. Voilà tout. Les coquins le savent bien ; il est leur drapeau, leur soutien, leur Bonaparte enfin ; ils l’aiment tous. Ce drôle ne nous laissera jamais sa tronche en place de Grève.— (Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1855)
Mademoiselle Michonneau ne comprenant pas, Gondureau lui expliqua les deux mots d’argot dont il s’était servi. Sorbonne et tronche sont deux énergiques expressions du langage des voleurs, qui, les premiers, ont senti la nécessité de considérer la tête humaine sous deux aspects. La sorbonne est la tête de l’homme vivant, son conseil, sa pensée. La tronche est un mot de mépris destiné à exprimer combien la tête devient peu de chose quand elle est coupée.
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