Singulier | Pluriel |
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sparterie | sparteries |
\spaʁ.tʁi\ |
sparterie \spaʁ.tʁi\ féminin
Le pavé est couvert, comme c’est l’usage en Espagne, d’immenses nattes de sparteries, et chaque stalle a en outre son tapis d’herbe sèche ou de jonc.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
Une femme, le dos tourné à la lumière, était assise dans cette grotte sur un tapis de sparterie.— (Victor Hugo, Œuvres complètes de Victor Hugo : Roman, 1860, page 211)
Mais il est grand, sec, droit sous son sayon jaunâtre moins poilu que sa poitrine, et un peintre ne dédaignerait pas d’en saisir la silhouette, lorsque, coiffé d’un chapeau de sparterie, vrai bouchon de paille, il s’accote sur son bâton à bec de corbin, aussi immobile qu’un roc.— (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 1-16)
Et ne voulant pas renoncer à ma lecture, j’allais du moins la continuer au jardin, sous le marronnier, dans une petite guérite en sparterie et en toile au fond de laquelle j’étais assis et me croyais caché aux yeux des personnes qui pourraient venir faire visite à mes parents.— (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1913)
Un rayon oblique du couchant me rappelle instantanément un temps auquel je n’avais jamais repensé et où dans ma petite enfance, comme ma tante Léonie avait une fièvre que le Dr Percepied avait craint typhoïde, on m’avait fait habiter une semaine la petite chambre qu’Eulalie avait sur la place de l’Église, et où il n’y avait qu’une sparterie par terre et à la fenêtre un rideau de percale, bourdonnant toujours d’un soleil auquel je n’étais pas habitué.— (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé, 1927)
Les marches boueuses portaient l’enseigne de chaque métier en offrant aux regards des découpures de cuivre, des boutons cassés, des brimborions de gaze, de sparterie.— (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
Elle sonne au dernier étage - elle n'a donc pas la clef ? - et passe vite devant une femme de chambre raide, vêtue à l'anglaise, noire avec un ridicule petit tablier en mousseline blanche, grand comme un costume de nègre, vous savez, ce costume qui se compose d'un menu carré de sparterie, pendu au-dessus du ventre par une ficelle.— (Willy et Colette, Claudine à Paris, 1901 Ollendorff ; réédition Le Livre de Poche, page 148)
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