tête-à-queuter \tɛt.a.kø.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) — Il s’agit d’un terme utilisé qui n’est pas d’un usage standard.
Mais audaces fortuna juvat. Et elle sourit, je ne vous dis que ça, à ceux qui conduisent-une-femme-enlacée, à ceux qui virevoltent, tirebouchonnent, tête-à-queutent, à ceux qui doublanhodécôtent. Pas davantage de gendarmes pour eux que pour vous.— (Michel Massian, L'automaboule, chap. 2 : La belle aventure, Librairie Arthème Fayard, 1962)
Après trois minutes de circulation urbaine, l'on retrouve au plus profond de soi des pulsions meurtrières venues des âges reculés de l'humanité. Et on se frôle, et on se croise, se tête-à-queute, se freine, se redémarre, comme si la rue était déserte. Ce qui n'arrive jamais.— (Anne-France Dautheville, Et j'ai suivi le vent, livre 2, chap. 1, Éditions Flammarion, 1975, réédition chez Payot & Rivages, 2017)
Je n'ai pas attaché ma ceinture. Il peut freiner brutalement, accélérer, déraper, secouer, tête-à-queuter pour m'écraser sur le pare-brise mais il n'en fera rien. Il a compris à ses dépens que je ne suis pas un plaisantin.— (Guy Busquets, Guernica, Éditions Le Manuscrit, 2004, p. 314)
17 heures : je me fais le col du Lautaret de nuit et sans chaînes. . Je tête-à-queute trois fois et je manque de me foutre en l’air bien une dizaine de fois.— (Gaspar des Goudes, Mes premiers 75 ans - 1937-2012, Editions Publibook, 2013, p. 114)