Singulier | Pluriel |
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théodicité | théodicités |
\te.ɔ.di.si.te\ |
théodicité \te.ɔ.di.si.te\ féminin
Seulement l’argument bergsonien milite-t-il en faveur d’une intelligence supérieure ? Oui, s’il faut entendre par là une intelligence qui tâtonne, qui renonce, échoue, recommence. On l’appellera Dieu ? Ou puissance. Ou virtualité. Ce sera toujours, ce sera encore la rencontre de l’improbable et du nouveau. À ce point de rencontre seulement, s’assemblent la biologie et la métaphysique. La vie pénètre l’être en formant la matière qui englobe et conditionne les deux. Et la théodicité de Bergson dépend fort des formes et du chant que la matière lui donnera ou lui aliénera.— (Philippe Sergeant, Bergson, matière à penser, E.C. Éditions, 1996, ISBN 2-911105-07-9, page 50)
Établissant, dans un premier temps, une distinction nette entre la souffrance subie par le sujet pensant, dont il est susceptible de tirer un profit, et celle affectant autrui, pour laquelle aucun sens ne saurait être trouvé, Lévinas s’interrogeait, sans vraiment le dire explicitement, sur les leçons qu’Auschwitz nous imposait de tirer. Il constatait l’impossibilité à inscrire cet événement dans une quelconque théodicité, la faillite en somme des modes ancestraux d’explication du « scandale » de la souffrance.— (Florent Brayard, L’humanité versus Zyklon B. L’ambiguïté du choix de Kurt Gerstein in : Vingtième siècle. Revue d’histoire, 2001/1, no 73, ISBN 2724629175, pages 15-16)