Singulier | Pluriel |
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traînerie | traîneries |
\tʁɛ.nə.ʁi\ |
traînerie \tʁɛ.nə.ʁi\ féminin (orthographe traditionnelle)
La comparaison de ces deux musiques, entendues le même jour sur le même théâtre, déboucha les oreilles françaises ; il n’y en eut point qui pût endurer la traînerie de leur musique, après l’accent vif et marqué de l’italienne : sitôt que les bouffons avaient fini, tout s’en allait.— (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre VIII)
Ce n’est pas son courage qui m’étonne ; mais concevez-vous M. Duclos aimant cette longue traînerie de paroles emmiellées et de fade galimatias !— (Jean-Jacques Rousseau, Lettre à Mme de Luxembourg, 12 décembre 1760)
Longueurs, traineries de propos.— (Pierre Charron, De la sagesse, trois livres, page 345, cité dans Glossaire français)
Encore tout imprégné de ma traînerie de la veille, il me sembla brusquement que la bouée solitaire dont s’agitait la cloche n’était autre que la petite prostituée avec qui nous avions parlé et qui nous avait paru si humble, si douce, si « bien élevée ».— (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 126)
Il faut porter plainte et demander votre séparation. Cela ne peut plus durer cette vie de traîneries.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
’est qu’une cuisine est bientôt en l’air, des tâches, du gâchis, et des traîneries dans tous les coins.— (Marcel Aymé, Gustalin, chapitre II. Éditions Gallimard, collection « Blanche », 1938, repris dans le tome II (page 512) des Œuvres romanesques complètes de Marcel Aymé, aux éditions Gallimard, dans la Bibliothèque de la Pléiade.)
Le vacarme continuait à l’étage supérieur. On entendait des piétinements, des traîneries de sabre et des vociférations au milieu desquelles revenaient sans cesse : Napoléïon capout ! Parisse capout ! Frankreich capout !— (Léon Bloy, Repaire d’Amour, dans Sueur de sang, 1893)
Après avoir sonné, l’infortuné baron entendit la traînerie des chaussons et l’exécrable tousserie de l’invalide Marneffe.— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
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