Singulier | Pluriel |
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train fantôme | trains fantômes |
\tʁɛ̃ fɑ̃.tom\ |
train fantôme \tʁɛ̃ fɑ̃.tom\ masculin
Bref, je suis entrée dans la vie sexuelle adulte comme, petite fille, je m’engouffrais dans le tunnel du train fantôme, à l’aveugle, pour le plaisir d’être ballottée et saisie au hasard.— (Catherine Millet, La Vie sexuelle de Catherine M., Seuil, 2001)
À Rouen, on devait prendre de l’eau : et l’épouvante glaça la gare, lorsqu’elle vit passer, dans un vertige de fumée et de flamme, ce train fou, cette machine sans mécanicien ni chauffeur, ces wagons à bestiaux emplis de troupiers qui hurlaient des refrains patriotiques. Mais, maintenant, tous les appareils télégraphiques de la ligne tintaient, tous les cœurs battaient, à la nouvelle du train fantôme qu’on venait de voir passer à Rouen et à Sotteville.— (Émile Zola, La Bête humaine)
Le 3 juillet 1944, un des derniers trains de déportation au départ de la France quitte Toulouse. 900 détenus des camps du Sud-Ouest, anciens combattants de la guerre d’Espagne, combattants FTP-MOI de la 34eme Brigade toulousaine, juifs internés des prisons toulousaines et bordelaises ont été entassés dans des wagons à bestiaux surchauffés par le soleil de cet été 1944. Jürg Altwegg retrace ce terrible voyage à partir des récits et témoignages de rescapés du train qu’on surnomma « le train fantôme ».— (Jürg Altwegg, L’Odyssée du train fantôme - 3 juillet 1944)