Singulier | Pluriel |
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transsexualisme | transsexualismes |
\tʁɑ̃.sɛk.sɥa.lism\ |
transsexualisme \tʁɑ̃.sɛk.sɥa.lism\ masculin
Seule une minorité de transsexuels verse dans l’homosexualité ; par contre, ils sont presque tous des transvertis (ou travestis : femmes s'habillant en hommes et hommes s'habillant en femmes), encore que le travestissement ne soit pas obligatoirement l'expression d'un transsexualisme.— (Professeur Gilbert-Dreyfus, « Le point de vue de l'endocrinologue », chapitre 2, dans Le malentendu du Deuxième Sexe, par Suzanne Lilar, Presses universitaires de France, 1969)
L’Organisation Mondiale de la Santé vient de rendre public la nouvelle Classification Internationale des Maladies. Une modification importante a été intégrée concernant la population transgenre : le terme stigmatisant « transsexualisme » qui figurait depuis 1975 au chapitre des maladies mentales disparaît au profit de la dénomination « incongruence de genre », inclue dans le chapitre dédié à la santé sexuelle.— (Communiqué de presse de l'association nationale transgenre, Une « guérison » attendue de longue date ! L’OMS met fin à la psychiatrisation de la diversité des identités de genre !, 19 juin 2018)
Avec le « transsexualisme », les transidentités avaient été vidées d’histoire et de subjectivité pour être aussitôt remplies d’évidences (cliniques ou naturelles) imposant une cisgenration des transsexuels. Avec la multiplication des formes transidentitaires, viennent s’ouvrir de nouveaux fronts de contestation à l’hégémonie cisidentitaire. Ce qui est alors décisif, c’est la complexité des rapports de pouvoir dans la mesure où les Trans ne sont plus simplement les cibles d’un pouvoir qui s’exerce mais s’effectuent eux-mêmes dans cette relation.— (Arnaud Alessandrin, « Le transsexualisme : une catégorie nosographique obsolète », dans Santé publique, 2012/3, vol. 34 .)
Les revendications transgenres prennent ainsi le contre-pied de celles du transsexualisme, considérant qu'il faut renoncer à l'expérience du passage, refuser l'invisibilité et la sécurité du repli dans un sexe attesté, et ouvrir à une politique de contestation pleine et entière.— (Laure Bereni & Sébastien Chauvin, Introduction aux Gender Studies: Manuel des études sur le genre, De Boeck Supérieur, 2008, page 32)
On connaît bien le phénomène du travestisme, comportement qui peut être considéré comme une forme atténuée de trouble de l'identité sexuelle et que l'on confond souvent avec le transsexualisme.— (Jaap E. Doek, Rapport général, dans Transsexualisme, médecine et droit, actes du 23e colloque de droit européen, à l'Université d'Amsterdam, 14-16 avril 1993, Conseil de l'Europe, 1995, page 219)
Entre travestisme et transsexualisme il existe pourtant des différences importantes : le travestisme ne ne manifeste que de façon épisodique alors que le transsexualisme est un comportement permanent.
Les associations de personnes trans et de journalistes recommandent de ne pas utiliser ce terme, de même que le Défenseur des droits français qui explique en 2020 que « si les notions de “transsexualisme”, de “transsexuel”, de “transsexuelle” ou encore d’“identité sexuelle” ont pu être employées par le passé, le Défenseur des droits recommande d’utiliser les termes “identité de genre” et “personnes transgenres” car la transidentité est une expérience indépendante de la morphologie et donc du sexe des personnes[8] ».
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