Singulier | Pluriel |
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trantran | trantrans |
\tʁɑ̃.tʁɑ̃\ |
trantran \tʁɑ̃.tʁɑ̃\ masculin
Entre bons voisins , c'est l'usage ,— (La Servante justifiée : opéra comique de Messieurs F*** & F*** , scène 2, 1740, Paris : chez Prault fils, 1745, page 5)
Ce que l'on reçoit , on le rend ,
C'est le trantran, trantran, trantran,
Le trantran du ménage.
Il ne s’est laissé gâter par aucune des bêtises de la routine que les demi-sots appellent l’usage, le trantran des affaires.— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
Je ne suis pas bien sûr que Julius à qui l’amusement manquait dans le trantran de sa vie bourgeoise, ne se fît pas un jeu de tourner autour du scandale et de s’y brûler le bout des doigts.— (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
Le sage exemple de sa sœur, au lieu d’engager Marie-Jeanne à chercher elle aussi le bonheur dans le mariage, l’a au contraire confirmée dans son égoïste trantran de vieille fille.— ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 106)
Enfin je retrouve ma rue avec son trantran familier d’il y a trois quarts de siècle, ses bruissements, ses chuchotements, ses éclats de rire— (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 30)
Notre général est un fin politique. Il sait allier la carotte et le bâton, faire donner les violons après les canons. Laissez la ville se remettre dans son trantran, et vous verrez...— (Fanny Deschamps, Pauline de sa jeunesse, éditions Albin Michel, 1998)
Et la ville se remit dans son trantran, aussi vite qu'elle s'était emportée. Colons et colonisés, fût-ce de mauvais cœur, se faisaient de nouveau bon visage.