tuer le ver \tɥe lə vɛʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de tuer)
— Eh ! Tiennon, viens donc « tuer le ver »…— (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 128)
« Tuer le ver », c’était boire une goutte d’eau-de-vie.
; le petit verre de vin blanc ingéré le matin à jeun pour tuer le ver finit par tuer le buveur de gastrite alcoolique ou de cirrhose hépatique ou bien par déterminer une diminution de la nutrition favorable à l'envahissement de l’organisme par la tuberculose.— (Paul-Étienne Micheleau, Éléments de pathologie générale, Éditions Doin, 1921, page 196)
On peut voir à la terrasse des petits cafés des gens qui prennent l’apéro en famille pour tuer le dimanche comme l’homme à la bêche prend un coup de blanc le matin pour « tuer le ver » avant de retrousser ses manches, se cracher dans les mains avant d'empoigner son outil .— (Blaise Cendrars, La banlieue de Paris , chap. Ouest, Guilde du Livre/Pierre Seghers, 1949, dans les Œuvres complètes, tome 7, Éditions Denoël, 1963, page 155)
C'était un gros homme sanguin, d'une cinquantaine d'années, qui avait dû être cocher de fiacre dans son jeune temps et qui, à en juger par son haleine, avec certainement bu quelques vins blancs pour tuer le ver avant de venir.— (Georges Simenon, L'Amie de madame Maigret, chapitre 3, 1950)