uniment \y.ni.mɑ̃\
Ce fil est filé uniment.
Cette toile est travaillée uniment.
Et ce long flot soyeux tout uniment s’épanche— (Comtesse de Noailles (Anna de Noailles), Les Forces éternelles, Arthème Fayard & Cie, éditeurs, 1920 (édition revue et corrigée), page 145)
Dans les arbres charnus.
C’est tout uniment une description exacte et scientifique d’une sorte de folie très-rare en France.— (Stendhal, De l’Amour, 1re préface, 1826, 1822)
Il vit que son notaire était bien décidément un imbécile qu’il fallait tout uniment congédier, et il l’arrêta résolument par un geste.— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
Une première fois, à Gueures, après avoir attiré mes amis dans un guet-apens, vous vous êtes emparé d’un objet qui nous appartenait, ce qui, en langage ordinaire, s’appelle tout uniment un vol qualifié.— (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
M. Gélis est tout uniment le jeune homme qui, l’an passé, m’a traité d’imbécile, sous les marronniers.— (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 186)
Michel-Joseph avait toujours aimé jouer de la carte postale insolente : sur le revers d’une vue de la Grand Place, il m’avisa tout uniment que ce qui restait de mon héritage maternel s’était dissipé : je n’avais plus, à l’en croire, qu’à vendre des pommes aux carrefours. (Il y a, il est vrai, de plus sots métiers.)— (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 306)