Singulier | Pluriel |
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véloceman \ve.lɔs.man\ |
vélocemen \ve.lɔs.mɛn\ |
vélocemans \ve.lɔs.man\ |
véloceman \ve.lɔs.man\ masculin (pour une femme, on dit : vélocewoman)
Le véloceman acquiert de la vigueur physique, il n’a pas crainte de voir s’accumuler chez lui ces paquets graisseux qui font de certains cavaliers une masse inerte, informe, véritable mine à chandelles, qui les a fait comparer — pour la forme — à un pot à tabac.— (Élie Désiré Bellencontre, Hygiène du vélocipède, L. Richard, 1869, page 29)
Un véloce de hauteur moyenne parcourt 4 m 30 par tour de roue, pour parcourir 64 000 m il faut donc 14 884 tours de roue, et comme le véloceman donne un coup de pédale de chaque jambe, soit deux coups de pédale par tour de roue, pour faire 64 000 m, soit le trajet de Troyes à Sens, il donne 29 768 coups de pédale. Les vélocipédistes effectuant le trajet aller et retour en donneront le double, soit 59 536 coups de pédale. On comprend qu’après un pareil exercice, il soit nécessaire de se reposer.— (Véloce-Club troyen, Le Petit Troyen, 12/06/1886, page 3)
Ce n’est rien de dire avec quelle souplesse on roule, avec quelle vitesse on vole sur ces boudins. Il faut en avoir fait l’expérience. L’élasticité des tubes gonflés d’air est telle que le véloceman éprouve la sensation d’une glissade incessante dans l’espace, à des vitesses vertigineuses.— (Jean Sans Terre, Mon vélo, Le Petit Journal, 29/04/1891, page 5)
Il faut se rappeler qu’un véloceman exercé dépasse chevaux et voitures ; il en est qui rivalisent de vitesse avec le chemin de fer quand le terrain s’y prête. C’est merveilleux ! Que d’actes de courage, que de citations à l’ordre, s’il était permis d’utiliser ce moyen de transport !— (Le Vélocipède dans la Gendarmerie, L’Écho de la gendarmerie nationale, 05/06/1893, page 370)
Le véloceman (grec : cyclopodos ; latin : velocipedus), plus connu sous les dénominations familières de cycliste ou de bête humaine, est un animal vertébré de l’ordre des mammifères, dont l’invasion en Europe présente beaucoup d’analogie avec celle des lapins en Australie. De même que leurs congénères aux longues oreilles, les premiers vélocemen firent leur apparition dans le monde civilisé vers le milieu du siècle.— (Lord du Frein, La Lanterne de Boquillon, 25/04/1894, page 15)
En résumé, pour le véloceman, tous ceux qui ne sillonnent pas les routes sur deux ou trois roues doivent être considérés en ennemis, et il doit se conduire avec eux comme s’ils étaient tous dépourvus complètement d’intelligence, de bienveillance et de bonne volonté.— (Frédéric Regamey, Vélocipédie et automobilisme, A. Mame et fils, 1898, page 13)